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Euratlantique lance la construction bois à grande échelle

Euratlantique lance la construction bois à grande échelle

La pose de la première «poutre» du plus haut immeuble tertiaire en bois de France, réalisé pour le groupe Pichet par les architectes Laisné-Roussel, est l’annonce de projets ambitieux à structure bois pour l’EPA Euratlantique.



La première pierre fut une première poutre en bois, chevillée le 29 janvier dernier par la première adjointe de Bordeaux, Virginie Calmels, Stephan de Faÿ, directeur général de l’Etablissement public d’aménagement Bordeaux-Euratlantique et Patrice Pichet, P-DG du groupe Pichet. Le promoteur annonce que le bâtiment de 30 mètres de hauteur «Perspective» sera «le bâtiment tertiaire en bois le plus élevé de France».

Réalisé par le promoteur girondin Pichet, désormais déployé au niveau national, le programme comporte deux bâtiments conçus par l’agence d’architectes Laisné Roussel basée à Montreuil (Seine-Saint-Denis) : l’immeuble de bureaux à ossature bois «Perspective» et un programme de logements «Résiden’ciel», à structure métallique. Avec quelques mois de retard sur le planning originel – le cabinet était lauréat en 2013, les immeubles seront livrés en 2017 et 2018.

Il est vrai que l’ambition Bepos pour un immeuble de bureaux de sept niveaux atteignant 30 mètres de haut est une spécialité ardue. La filière bois s’organise et les structures en lamellé-collé ont montré qu’on pouvait atteindre des structures porteuses de grande échelle.

L’immeuble de bureau «Perspective» se dressera près du futur pont Jean-Jacques-Bosc (OMA), face à la Garonne. Sur 4 587 m2, il se compose d’un atrium central, éclairage naturel oblige, flanqué de deux ailes. Au centre de l’atrium, un escalier monumental dessiné par Joran Design Studio dessert les passerelles intérieures. La conception assure une modularité de l’aménagement.

Sols, plafonds et mobilier et bois

Stella Buisan de l’agence Laisné Roussel précise les éléments «la structure est composée de poteaux-poutre BLC et de dalles béton coulées sur un plancher collaborant en bois. En sous-face, le bois sera donc apparent. Et par ailleurs, il sera très présent: sols, plafonds et mobilier seront en bois. A l’extérieur, le bardage bois à claire-voie forme des rainures horizontales, en pin douglas sur les étages supérieurs. Mais le bardage sera métallique au rez-de-chaussée pour des raisons de sécurité.»

Côté performance énergétique, l’immeuble est chauffé et refroidi par des panneaux rayonnants reliés par un réseau thermique qui déroule autour des fondations des tuyaux d’eau, apportant calories et frigories. En R+4, deux terrasses seront accessibles (220 m2 et 150 m2). «A énergie passive, le bâtiment vise la certification Breeam Excellent. Nous utilisons également la ventilation naturelle nocturne, avec des ouvrants automatisés» précise l’architecte.

Sur la même parcelle, le programme Résiden’ciel proposera 80 appartements allant du T1 au T5 . En structure métallique plus classique, il se développe en R+9 comme une superposition de terrasses et brises soleils, avec une toiture conçue en elvédère.

Euratlantique vise 25 000 m²/an de construction bois

De fait, ce projet n’est que le premier à sortir de terre d’une vaste opération «bois» lancée par l’Etablissement public, qui l’avait présenté au Simi en décembre dernier: «notre stratégie bois, est de construire en ossature bois de nombreuses réalisations alliant performance énergétique, ambition architecturale et réduction des nuisances de chantier. Un point essentiel pour nous, puisque dans le périmètre de l’opération d’intérêt national Euratlantique, les chantiers vont se succéder durant les dix années à venir, à un rythme soutenu» expliquait Alexandra Carpentier, directrice générale adjointe de l’EPA, chargée de la stratégie et de l’innovation. Une ambition déjà chiffrée: « nous visons à réaliser 20 000 à 25 000 m2 par an en ossature bois chaque année sur notre périmètre» précise la jeune directrice adjointe.

Pourquoi le bois ? Stephan de Fay, directeur de l’EPA, entend aller vite et autrement: «l’innovation doit être au cœur de l’activité d’Euratlantique. Nous ne pouvons pas porter directement tous les projets, mais nous faisons appel à toutes les imaginations et toutes les compétences. Nous voulons contribuer à structurer la filière bois en construisant des opérations visibles avec des procédés constructifs qui minimisent les nuisances en phase chantier».

Ce n’est donc pas un simple effet de mode, puisque c’est le bois structurel qui est recherché ici et non le seul parement en façade. Ces premiers chantiers bois vont également faire la démonstration de la faisabilité technique, mais aussi réglementaire et économique des projets bois en hauteur.

Ce premier programme en bordure de Garonne sera suivi d’un immeuble bois de 50 mètres et 17 étages, dont l’appel à projet avait été lancé mi-juillet dernier. Il sera situé au pied du tramway Carle-Vernet, l’un des futurs pôles du quartier d’affaires en plein essor. Il devra viser le 3e niveau du label «Bâtiment biosourcés» 2013.

Source : http://www.lemoniteur.fr